Dragon Magazine : dix ans déjà…

Le dernier Dragon magazine vient de sortir. Il s’agit du quarantième numéro. Nous célébrons donc les 10 ans d’existence du magazine !

Voici l’édito :

Je me souviens parfaitement du jour où j’ai acheté mon premier « Dragon Magazine Hors série Spécial Aïkido » – nom à rallonge que le code de la presse nous impose. J’étais alors bien loin de me douter que j’y tiendrai un jour une colonne et encore moins que j’officierai en tant que rédacteur en chef…

Les années ont passé. L’Aïkido a évolué. Et le magazine que vous tenez entre les mains est toujours debout. J’éprouve une profonde gratitude envers tous les contributeurs, qui avec la constance d’un métronome, ou plus ponctuellement, ont ajouté leur pierre à l’édifice. Sans eux Dragon Spécial Aïkido n’existerai pas ! Du fond du cœur merci !

Et merci à vous lecteurs, qui par votre constance, permettez à ce magazine de continuer à vivre. Nous mettons tout en œuvre pour continuer à vous offrir un contenu riche et varié.

Pour ce quarantième opus j’ai souhaité mettre à l’honneur le format de l’interview, avec plusieurs entretiens inédits. Vous retrouverez également certains des articles les plus marquants de ces dix premières années, ainsi que des interviews déjà parues et remaniées.

Maître Yamada est décédé au mois de janvier. Il était l’un des derniers géants de l’âge d’or de l’Aïkido. Retrouvez un portrait riche d’anecdotes ainsi que la biographie de ce personnage haut en couleurs.

On dit souvent de quelqu’un qui est décédé qu’il « s’en est allé ». Et pourtant, paradoxalement, il est parfois plus présent qu’avant dans nos esprits. N’oublions pas que « la mémoire des défunts se trouve dans le cœur des vivants ». À nous, pratiquants d’aujourd’hui, de faire vivre le formidable héritage que nous avons reçu de tous nos maîtres, tant sur les tatamis que dans nos vies.

J’ai pour ma part un fort souvenir de Maître Yamada. C’était au stage de Lesneven. Alors jeune Shodan, je me suis retrouvé à servir de partenaire pour les passages de 3e dan, faute de Uke dans l’assemblée. Maître Yamada a voulu vérifier si j’allais faire l’affaire. Il s’est approché de moi, m’a saisi le poignet tout en glissant : « show me your Ukemi » (montre-moi comment tu chutes) et m’a projeté. Surpris j’ai réagi par une chute claquée et il s’est esclaffé ; « haha, very good ». Puis il m’a laissé servir de « serpillère humaine » pendant une trentaine de minutes à un Tori aussi stressé qu’énergique.

De Maître Yamada je garderai le souvenir de cette simplicité, de ce côté direct dans son rapport au réel. Dans un monde de plus en plus complexe, le souvenir de cette leçon est pour moi d’une grande richesse. Je l’en remercie.

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture, ainsi qu’une bonne pratique !


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