Bernard Monneret : une vie de pratique et d’enseignement

Uke : Volodia Stozinic

Né en 1931 à Lyon, Bernard Monneret débute les arts martiaux en 1947 par le Judo dont il obtient le 3e dan en 1959 et sera promu 4e dan en 2008. Il découvre l’Aïkido en 1960… qu’il enseigne toujours à 85 passés ! Il est ainsi 6e dan d’Aïkido, mais également 1er dan de kendo, 1er dan de Iaïdo et 3ème dan de Karaté. Il nous livre son regard sur près de 70 ans de pratique martiale…

Bernard Monneret, vous êtes gradé dans plusieurs arts martiaux, comment avez-vous commencé la pratique ?

Alors gamin, âgé d’une douzaine d’années, j’avais eu une sorte de flash me représentant « professeur d’arts martiaux » alors que ces disciplines étaient très peu connues à l’époque… Je pratiquais déjà sérieusement la gymnastique et vers l’âge de 16 ans un film m’a rappelé ce rêve et l’envie m’est revenue. J’ai néanmoins hésité entre les arts martiaux et la pratique de la danse qui m’attirait également.

Qu’est-ce qui vous a fait choisir le Judo ?

Mon choix a été orienté par l’aspect « psychique » de la pratique… J’ai été frappé par la portée philosophique de la discipline. Cette idée selon laquelle la pratique physique était le moyen de parvenir à l’accomplissement de l’individu. Le Judo représente pour moi une culture mentale. Enfin, ce qu’on cherche à faire ici, c’est que le pratiquant ne soit pas uniquement un monstre d’efficacité. On cherche à construire une personnalité, une autonomie.

Est-ce une vision que vous avez eue dès le départ ? Car plus jeune on recherche souvent l’aspect plus physique.

Je pense que quand j’étais gamin ce n’était pas le cas. Cela s’est construit en pratiquant. Ce n’est pas mon premier professeur qui m’a transmis cela. Il se consacrait aux aspects techniques, mettre le pied à tel endroit, etc. Mais moi je m’entraînais dans mon jardin avec des sangles attachées à un arbre. J’y ai construit un Judo de stratégie. C’était nécessaire car, à l’époque, il n’y avait pas de catégories de poids et je pesais 70 kg. Dans ma démarche personnelle, j’avais compris que si l’on voulait gagner un combat il fallait attaquer très vite et surprendre l’autre. Je pouvais donc battre des gens plus forts que moi si je réalisais mes techniques dans les 10 secondes. Et j’en ai battu un certain nombre, même théoriquement plus forts. Dès le contact, dès que l’arbitre disait « hajime » je les attaquais et ils ne s’y attendaient pas.

J’ai un cas avec un champion d’un autre club qui avait sa réputation. Il était venu et avait dit : « je dois rencontrer Monneret, quelqu’un le connait ? ». J’étais dans un coin, tranquille, et on m’a désigné. Il m’a regardé et a dit : « ah bon ça va alors » (rires). C’est bête de juger quelqu’un comme ça. Du coup le combat a duré dix secondes et il a perdu parce qu’il était trop confiant. Il n’était pas prêt. Il y a une préparation mentale avant le combat…

Bref, je m’étais entraîné à cela, à surprendre l’autre. C’était mon image du Budo. Il ne s’agit pas de montrer une technique supérieure, mais d’être efficace et d’être capable de résoudre la situation dans l’instant.

C’est quelque chose que j’ai bien aimé, la compétition, même si, en Aïkido cette dualité constante n’est pas notre fer de lance. Mais c’était ma nature, l’affrontement. C’était gagner, mais pas pour les éloges. Il s’agissait simplement d’une étape qu’il fallait franchir.

De son côté, Maître Ueshiba a privilégié la notion d’échange à celle de compétition. Être complémentaire avec son partenaire était pour lui une démarche bien plus constructive que de chercher à s’imposer à tout prix. Néanmoins, s’il n’y a pas d’autre alternative que de se battre, alors il faut gagner. En soi, l’affrontement n’est pas condamnable, il est même formateur. En revanche, il y a des écueils : à trop se focaliser sur le résultat, on oublie souvent d’insister sur les moyens qui conduisent à ce résultat, et qui sont l’objet même du Budo.

Pourquoi avez-vous étudiez d’autres disciplines si le Judo vous plaisait ?

En Judo, je suis allé jusqu’au 3e Dan, on ne pouvait aller plus loin à cette époque. Cela me plaisait, mais il manquait quelque chose : les « fameux » atemis. C’est pour assouvir cette quête que je suis parti, en pionnier, à la découverte du Karaté, de l’Aïkido et d’autres disciplines du Budo.

Par quoi avez-vous commencé votre exploration ?

Par le Karaté. À l’occasion d’une sélection Judo, où nous devions représenter le Sud-est, je suis monté à Paris avec un ami et nous en avons profité pour aller nous documenter sur cette discipline, au dojo d’Henri Plée, à la montagne Sainte Geneviève. Par la suite, nous sommes allés participer à un des premiers stages de Karaté, à Biarritz. Nous n’étions que sept participants pour toute la France ! Henri Plée se faisait assister dans son travail de pionnier par un boxeur français… Leur Kumite, s’apparentaient alors plus à un assaut de boxe française… Mais les lectures des récits de Samouraïs, ou assimilés, faites par Henri Plée, entre les heures d’entraînement, nous enthousiasmaient…

Quels autres enseignants de Karaté avez-vous croisé ?

Hiroo Mochizuki, jeune pratiquant de 17 ans, qui nous enseigna les premiers katas. Puis le redoutable Oshima, impressionnant de détermination ! Harada Senseï, avec ses exercices de « feeling » interminables. J’étais convaincu des possibilités du style Shotokaï, mais curieusement je n’ai été découvrir Maître Murakami, qui pourtant s’implantait en France à cette époque, que bien plus tard, aux alentours des années 1970.

Comment s’est produite votre rencontre avec l’Aïkido ? J’ai cru comprendre que cela ne vous avait pas immédiatement plu.

Effectivement. Le premier Aïkidoka japonais que j’ai rencontré en 1955, c’était Tadashi Abe. C’était lors d’un stage et il montrait comment donner des coups de poings. J’avais commencé le Karaté depuis quelques années, j’étais le premier pratiquant à Lyon. Donc cela ne m’intéressait pas beaucoup. Savoir donner un tsuki c’est important, mais ce n’est pas de l’Aïkido.

Ce n’est que 5 années plus tard, en 1960, que j’ai rencontré incidemment à la fin d’un stage de Judo à Saint-Raphaël, un jeune expert japonais 6ème Dan d’ Aïkido, Maître Masamichi Noro. J’avoue avoir été « scotché » par les explications fournies sur cette nouvelle discipline, que je n’avais absolument pas su comprendre cinq ans plus tôt. Et c’est ainsi que j’ai débuté l’étude de l’aikido, d’autant plus efficacement que les bases m’avaient été transmises par M. Naessens, professeur d’arts martiaux à Bruxelles.

Par la suite vous avez longuement côtoyé Maître Noro.

Effectivement. Je montais en stage à son dojo qui était, à l’époque, derrière le Moulin Rouge. C’est sans doute là qu’on a sympathisé. Je me souviens d’une fois où il venait pour un stage et ce jour-là, j’avais pris un coup dans le visage. Pour la petite histoire, on étrennait avec ma première femme nos bokkens. Et elle m’a attaqué avec vivacité, je me suis baissé pour regarder et elle m’a attaqué une seconde fois. Autant vous dire que j’avais la tête en sale état. Quand Masamichi Noro est arrivé dans la nuit, je lui ai ouvert et il a pris un fou rire ! J’ai cru qu’il n’allait pas rentrer tellement il riait. J’avais la tête hypertrophiée (rires).

Bernard Monneret et Maître Noro

Par la suite on a bien sympathisé. Il était très sociable. Il aimait rire, moi aussi.

Après son accident de voiture, il est resté longtemps où je ne pouvais l’attaquer que d’un côté. Je le savais, aussi je l’attaquais toujours du même côté.

Maître Noro était ami avec Maître Asaï, qui enseignait en Allemagne. Je me souviens de ce dernier qui me téléphone, un jour de Bonn et me dit : « j’aurais besoin de vous pour une démonstration ». À Bonn ! Ça faisait quelque chose comme 700km quand même ! Donc bien sûr j’y suis allé, je n’allais pas refuser !

Vous avez également étudié le Kendo et le Iaïdo…

Ces autres disciplines, ne m’ont intéressé, essentiellement que pour être solidaire de la section implantée au dojo… Le Kendo pour ma propension à la confrontation et le Iaïdo pour sa démarche d’introspection où le véritable adversaire est soi-même, aspect que j’avais travaillé avec le Karaté et ses katas.

Le fait d’avoir pratiqué les arts martiaux japonais majeurs vous a-t-il fait élaborer des liens entre ces disciplines ?

Je pense qu’il y a une démarche identique pour chaque discipline. Les arts martiaux sont comme les langues étrangères : une fois que l’on a un certain niveau dans l’un, on a généralement compris la méthode pour bien aborder les autres. Toutefois, les techniques sont particulières à chaque discipline.

Par exemple, entre le Judo et le Karate, le parallèle est difficile. Tous deux s’opposent par le maaï (distance). En Judo, on a besoin d’établir impérativement un contact au préalable de toute action, pour saisir, puis de projeter l’adversaire. Alors qu’en Karaté on peut aisément tenir son adversaire à distance, par des techniques de poings ou de pieds.

En Aïkido, c’est encore différent. Le contact est facultatif ou seulement ponctuel. On pourrait imaginer des échanges avec les Karatekas, mais encore une fois, chaque discipline a ses propres spécificités ou orientations éthiques et elles n’ont pas pour objectif ultime de rivaliser entre elles… Toutefois j’avais trouvé des corrélations plus évidentes entre l’Aïkido et le Karaté Shotokaï qu’avec le Shotokan.

En revanche, il est possible qu’à l’occasion des échauffements j’introduisais un kata de Karaté par exemple, ou de Iaï lorsqu’on pratiquait les armes.

Je ne nie pas que j’ai pu me servir des exercices que je trouvais valables dans une discipline pour nourrir une autre. Mais je ne cherchais pas à faire de pont à tout prix.

 

Comment avez-vous commencé à enseigner ? Pourquoi avez-vous choisi de monter un dojo privé ?

Lorsque j’étais à l’armée, en 1951, j’ai monté un dojo en Autriche et j’ai commencé à y enseigner le Judo. De retour à la vie civile j’ai continué dans différentes structures publiques. Et puis… j’ai eu un antagonisme, au niveau professionnel, avec le président du Judo Club du Rhône qui était très ami avec l’adjoint aux sports de la ville de Lyon. Ce dernier s’est débrouillé pour me faire mettre dehors des infrastructures municipales. J’étais tellement furieux que dans la journée j’ai fait les petites annonces et j’ai trouvé une salle de culturisme qui fermait boutique, au 11 place Croix Paquet, Lyon 1er. J’y ai ouvert mon premier dojo privé : le Centre Lyonnais des Arts Martiaux, en avril 1965. C’est là que j’ai commencé à enseigner plusieurs disciplines, dont l’Aïkido. En 1977, on a déménagé pour les locaux que vous voyez aujourd’hui.

Comment enseigne-t-on ?

« On n’enseigne ni ce que l’on sait, ni ce que l’on fait, on enseigne ce que l’on est ». Il faut donc veiller à être le plus authentique possible.

Ce qui est absolument proscrit lorsque l’on enseigne, c’est de se décourager, quelles qu’en soient les raisons. Chaque élève est différent. Il nous appartient de décoder ces différences et d’apporter imperceptiblement les corrections nécessaires. Il faut également faire preuve de discrétion dans notre façon de corriger l’autre. On ne doit pas propulser l’élève au dessus de l’obstacle, mais seulement l’aider à le franchir lui-même.

 

Attendez-vous quelque chose de vos élèves ?

Je souhaite une conscience, une sincérité de pratique, qui permet de réhabiliter le mouvement. Bien sûr, cela se fait au fur et à mesure Il doit y avoir une évolution. En tant que professeur on a échoué s’il n’y a pas cette évolution. Après il ne faut pas oublier qu’il y a également une diversité de terrain. Tous les élèves ne partent pas du même endroit. D’ailleurs, je m’amuse bien à cela. Quand j’ai un élève qui arrive, je cherche à savoir d’où il vient. Par exemple, si c’est un danseur, en général, il y a une coordination qui est acquise et il progresse vite. Il ne va pas nécessairement résoudre les problèmes de chutes dans l’instant, mais il progresse vite.

Que devrait être l’enseignant ?

Un guide… Le rôle de l’enseignant c’est aussi de faire prendre au sérieux aux élèves ce qu’ils ont entrepris. Ce n’est pas si simple. Avec certains c’est instantané. Je ne suis pas psy, mais avec l’expérience on sait qui a « accroché » et qui va rester.

Actuellement, vous n’enseignez plus que l’Aïkido. Comment avez-vous fait ce choix ?

J’aimais beaucoup le Judo. J’avais travaillé tout un tas de réponses préétablies. Si l’adversaire me prenais comme ci ou comme ça, si ça garde était haute, j’avais « sode » d’un côté, « morote » de l’autre. C’était pensé et orchestré. Avec « mon arbre » j’avais mis au point ces choses-là. Ça aurait pu réussir à d’autres. J’aurais aimé continuer, mais j’avais des problèmes cardiaques. Et vers 60 ans les médecins m’ont dit que je ne pouvais monter au-delà de 150 pulsations par minute. On a fait des tests et en 10 minutes de randori, sans forcer, j’étais déjà à 180. J’ai pensé que ce serait dommage de partir à cause de cela. Et puis pourquoi ? Pour rien, pour se faire plaisir. J’ai donc mis le Judo de côté, par sécurité. Concernant le Karaté j’aurais pu continuer, mais j’ai eu des problèmes de hanche. Alors que l’Aïkido, je sais que si ma veste est mouillée, je suis en zone rouge (rires).

Vous parliez du fait de vous entraîner dans votre jardin. Est-ce que pour vous l’idée qu’on n’est plus un simple élève qui reçoit un savoir descendant, mais un individu qui se prend en charge et qui cherche, c’est quelque chose d’important. Est-ce que vous pensez que cette pratique personnelle fait une différence ?

Je ne sais pas si cela fera une différence pour tout le monde, mais pour moi c’était capital. Enfin, c’était un état d’esprit d’ouverture. À l’origine j’étais gymnaste et si le prof n’était pas là on en profitait pour faire des concours d’agrès. C’était naturel.

Quand on regarde les archives de l’INA (voir vidéos en bas de page) et que vous prenez l’ukemi pour Maître Noro, on voit l’enthousiasme sur les yeux des jeunes qui vous regardent. Il semblerait que pour les pratiquants ayant vécu cette « époque héroïque » il y a une sorte d’enthousiasme qui ne faiblit pas. Avez-vous l’impression « qu’à l’époque » on avait plus envie ?

Aujourd’hui les gens zappent vite. Je considère que beaucoup rebroussent chemin trop tôt. Ils se disent qu’en essayant ailleurs, peut-être que ce sera plus facile. Mais les autres chemins ne sont pas forcément plus faciles.

D’autre part, à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de clubs aussi. Donc les gens qui voulaient pratiquer devaient se déplacer et être motivés.

J’ai lu que vous faisiez des entraînements avec des footings pieds nus dans la neige, ce genre de chose…

(rires) Oui, c’est vrai. C’était un pratiquant de Karaté qui m’avait mis ça dans la tête. Pour forger le mental. Celui qui m’a amené l’idée m’avait berné de l’importance d’un tel travail. Quand on s’est retrouvé il était venu en chaussures ! (rires).

Oui c’était fort parce qu’il fallait faire abstraction de nos premières sensations. C’était bon pour le mental, c’est certain. J’étais plutôt avide de ces choses là. Plus on a un esprit fort, plus on se sort de toutes les situations. À l’époque on était tout de même friands de ce genre de choses qui sortaient de l’ordinaire. En tout cas, moi ça m’allait bien.

Les élèves m’en parlaient pendant un mois pour savoir quand ça aurait lieu. Et le jour dit ils n’étaient que 3 ou 4 ! Donc je n’ai pas poursuivi ce truc là. Ça ne plaisait pas aux élèves. C’était un peu abrupte tout de même.

 

Est-ce que vous avez un avis à partager sur l’évolution actuelle de l’Aïkido ?

Administratif ? (rires). Je trouve qu’il n’y a pas assez de souplesse, on devrait être davantage solidaires et unis, même si après il y a des groupuscules. À l’extrême il devrait y avoir autant de fédération que de dojo, car chaque dojo a sa vision. Soit il y a trop de divisions, soit il n’y en a pas assez. Chacun a sa conception, donc cela rejaillit automatiquement sur la pratique.

Avez-vous eu a employer les arts martiaux en dehors du tatamis ?

Non. Enfin, si ! Je voulais me tester. Je me trouvais dans une rue où il y avait régulièrement des bagarres. J’ai vu un employé de ma société, qui devait avoir dans les 60 ans, aux prises avec un beaucoup plus jeune. Alors, après avoir vérifié qu’il n’était pas armé, je suis allé corriger cet agresseur. Lorsque je me suis retourné, il y a avait des gens qui applaudissaient ! (rires).

En général le simple fait de rester calme, de ne pas avoir d’angoisses, résout la chose. C’était intéressant pour moi, car c’est une situation que l’on ne peut pas créer dans un dojo. Je l’avais cherché, mais ce n’était pas grand chose. Se battre pour défendre sa vie ou celle d’un proche, cela doit être différent, il y a une charge émotionnelle qui va avec.

Sinon, souvent cela se résout en discutant. Récemment je l’ai encore observé avec un malappris. Je suis resté calme, même s’il m’invectivait : « t’as de la veine d’être vieux ». Dommage, j’aurais bien aimé voir ce que ça donnait, il ne m’a pas fait ce plaisir ! (rires). Ces tests ne sont pas si faciles à gérer. Moi je deviens survolté, d’autres sont paralysés, chaque caractère est différent. Mais le combat n’est pas une fin en soi. L’essentiel d’une bagarre c’est d’éliminer l’autre et ça, ce n’est pas dans la philosophie de nos Budos.

Comment définiriez-vous la finalité des Budos qu’on étudie alors ?

Ce serait la réconciliation !

Tous les ans, à l’occasion de la nouvelle année, vous écrivez une carte de vœux pour partager avec vos élèves une pensée que vous avez eue. L’aspect philosophique de la pratique est-il important ?

Pour moi ça l’est. Je ne peux pas en parler à chaque cours, mais avec les gens qui en sont intéressés je l’aborde. Le Budo ce n’est pas uniquement la pratique. Il y a une personnalité à construire, quelle que soit cette personnalité.

Vous avez également sculpté…

Ah oui ! Mais c’est physique quand même ! Maintenant je n’ai plus la santé de rester debout, de taper, etc. Donc ça correspond également à une période. Maintenant j’écris, c’est plus facile.

Que ce soit un poème ou une sculpture je veux que ce soit des flash, qu’il y ait une instantanéité, que la personne soit « saisie ».

C’est assez amusant, car nous avons commencé l’entretien en abordant l’aspect martial avec l’opposition et maintenant nous parlons de l’aspect artistique. Vous sentez-vous plus martial ou plus artistique ?

Ça dépend des âges ! (rires). Parce que, comme disait un des mes amis : « riez les jeunes, l’animal qui m’a mordu vous court après ». Quand on est jeune on apprécie l’aspect physique, l’aspect martial. Après c’est différent…

Pour terminer, pouvez-vous partager avec nous ce que vous ont apporté les arts martiaux ?

Un équilibre de vie et une meilleure compréhension des autres… Une meilleure adéquation avec l’instant présent et les personnes présentes. Les arts martiaux m’ont appris à essayer de toujours donner le meilleur de moi-même…

Merci Bernard Monneret.

Merci également à Patrice & Aurélie Lucchetti et à Volodia Stozinic qui ont permis cette interview ; ainsi qu’à tous les membres du CLAM pour leur accueil chaleureux.

Voici quelques archives de l’INA qui ont un doux parfum suranné et fleurent bon le passé.

Cette interview est parue dans Dragon Magazine n°13.

 


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